Vous rencontrez des situations au travail où vous aimeriez refuser, mais c’est plus fort que vous… Vous finissez toujours par accepter par acquit de conscience. Et puis vous regrettez, vous sentez que vous donnez plus que vous ne le souhaiteriez ! Mais pourquoi ? Savoir dire non pour vous préserver, pour respecter vos principes et valeurs, votre énergie, votre temps disponible, conserver votre alignement… Les raisons et bénéfices sont multiples ! Rappelez-vous que l’on ne verse rien d’une carafe vide. Autrement dit, afin de pouvoir être au mieux dans vos relations avec autrui et donner le meilleur de vous au travail, il faut savoir poser des limites, les vôtres !
U-Raise vous livre les causes de cette difficulté à dire non, et un mode d’emploi tout en douceur pour disséminer des barrières petit à petit dans votre sphère professionnelle.
Pourquoi ne sait-on pas dire non ?
Plusieurs cas de figure peuvent expliquer votre impossibilité à émettre un refus.
Peut-être avez-vous…
- peur de renvoyer une mauvaise image de vous-même,
- des difficultés à connaître réellement vos besoins et vos envies (un bilan de compétences peut vous apporter les réponses en attente !),
- Peur de ne plus être aimé et apprécié,
- Peur du conflit,
- Un manque de confiance en vous
- La crainte de prendre une décision,
- Peur de faire du mal ou blesser quelqu’un,
- Des croyances ancrées malgré elles : il ne faut pas être égoïste, on doit être poli, prioriser les besoins des autres avant les siens, des refus qui n’ont pas été écoutés par le passé…
Et tout ceci empiète sur votre sentiment de légitimité ou d’authenticité pour décliner et poser des limites. Forcément, cela a un impact sur votre bien-être personnel.
1. Prendre le temps…
Souvent, quand on a du mal à exprimer une négation, c’est que l’on n’arrive pas à répliquer dans la précipitation. La solution préférable est alors de vous accorder ce temps nécessaire.
Premièrement, pour votre propre réflexion. Peut-être que vous n’êtes pas dans la meilleure humeur ou la tête accaparée dans un dossier ou une tâche qui vous demande une concentration totale.
Deuxièmement, pour ne pas avoir l’impression d’être trop brutal dans votre façon de répondre.
Ainsi, vous vous octroyez le temps d’étudier si la proposition qui vous est adressée vous convient. Vous pouvez peser le pour et contre, et ressentir si c’est aligné avec vous et vos souhaits du moment. Et si vous êtes prêt à valider.
- Avez-vous le temps d’accepter cette offre ?
- Le contraire vous pénalise-t-il ? Si oui, dans quelle mesure ?
- Êtes-vous en mesure de vous organiser pour accepter ?
Apprenez alors à dire que vous réfléchissez et que vous revenez vers votre interlocuteur dans une heure, d’ici à 2 jours, la semaine suivante, etc. Une date butoir suffisante pour vous laisser un instant pour « dormir dessus » (la nuit porte conseil !), mais également respectueuse de celle de votre interlocuteur.
Ainsi, vous saurez si vous pouvez donner suite ou pas, selon vos plans personnels et professionnels. Dans le cas contraire, ce sera un ‘non’ sur mesure.
2. Assumer son ‘non’
De toute façon, gardez en tête que vous n’êtes pas obligés de justifier votre refus ! Si vous êtes interrogé, c’est bien que le choix d’un ‘oui’ ou d’un ‘non’ s’offre à vous. Vous pouvez, par conséquent, simplement décliner ou être complètement honnête.
« Je n’ai pas envie », « je ne préfère pas donner suite », « ce n’est pas le moment pour moi », « je n’ai pas l’énergie » … sont des réponses valides.
Toutes les réponses négatives sont recevables du moment qu’elles sont respectueuses, partagées dans un contexte qui s’y prête et d’une manière appropriée.
3. Dédramatiser
N’hésitez pas à prendre du recul et couper l’affolement de votre mental. Il s’agite avec l’envie de garder de bonnes relations et d’être bien vu au travail.
Vous êtes sur le point de refuser une invitation, une proposition ou une sollicitation sur un projet professionnel ?
Ce n’est pas grave. Vous ne dites pas non à la personne qui est en face de vous, mais à sa demande.
De plus, vous aurez sûrement d’autres occasions à l’avenir ! Et si ce n’est pas le cas, vous avez su vous écouter. Vous avez répondu à votre besoin du moment (repos, temps, désintérêt de l’offre, non-alignement avec vos valeurs…). Et juste pour ça, félicitez-vous !
N’ayez pas de culpabilité. Un refus ne fait pas de vous pour autant une personne nonchalante, passive ou non serviable. Vous êtes quelqu’un qui a la tête sur les épaules, connectée à ses envies et ressentis, et qui sait ce qu’elle veut (ou du moins, ce qu’elle ne veut pas ! ☺).
4. Saupoudrer de tact
Il y a toujours des circonstances et une façon de s’exprimer ! La diplomatie est alors la clef dans votre communication. Et ce, d’autant plus dans le monde professionnel où vous êtes sûrement amené à côtoyer de nouveau votre interlocuteur ! En effet, il peut être votre client, votre responsable ou votre collègue.
Si vous en avez envie, vous pouvez vous excuser par politesse, mais évitez le basique « Non », un peu brut et trop droit au but !
L’empathie est aussi conviée dans votre message. Une ouverture est envisageable comme : « peut-être une prochaine fois », peut être exprimée.
- Privilégiez également une tournure positive. En effet, le cerveau humain ne prête pas attention à la négation ‘ne pas’. Ne pensez pas à un marteau bleu. Alors, qu’imaginez-vous ? Voici un exemple de refus formulé de manière affirmative : « Merci, mais dans l’immédiat, j’ai une priorité ».
- Dites merci. Simple, mais efficace ! Vous démontrez ainsi de la reconnaissance à votre relation professionnelle d’avoir pensé à vous.
- Attention à éviter de tomber dans un engagement futur sans faille comme « Oui pour la prochaine fois ». Vous n’êtes pas devin, vous ne savez donc pas si vous serez en mesure d’accepter !
5. Garder le cap
Votre interlocuteur insiste ? Il argumente sur les nombreux intérêts que vous auriez à accepter, les avantages pour vous… Ne cédez pas pour autant si vous êtes bien au clair avec vos aspirations actuelles ! Vous avez pris le temps d’y penser et vous avez refusé.
Ici, rien ne tombe plus sous le sens que d’adopter « une main de fer dans un gant de velours ».
C’est votre allié redoutable pour être suffisamment explicite et ferme sur votre refus (et ses raisons uniquement si vous souhaitez à votre tour développer vos réserves), tout en étant assertif. De cette attitude, vous conservez des relations sereines, endossez une posture d’affirmation de vous-même, tout en étant respectueux des autres. Vous risquez sinon de vous en vouloir d’avoir cédé !
6. Proposer une alternative
Vous êtes mal à l’aise à l’idée de décliner une sollicitation ? Vous pouvez toujours offrir un plan B à votre interlocuteur si vous êtes en difficulté avec un ‘non’ de but en blanc !
- Il peut être un oui déguisé, mais à vos conditions : dans tel délai, dans tel contexte, en doublon avec un collègue…
- Votre alternative peut aussi être de participer partiellement, de vous occuper de la gestion du projet, de la phase de contrôle…
Vous ferez preuve d’initiative et de volonté. Vous vous sentirez possiblement plus à l’aise avec cette nuance d’un léger refus, mais d’une nouvelle proposition de solution. De plus, remarquez qu’un jeu de bascule s’effectue ici, c’est désormais à l’autre personne de vous répondre oui ou non !
“Savoir dire non, c’est se dire oui à soi-même” Jacques SALOMÉ
Préférez être aux commandes de votre vie, plutôt que d’en être passif et laisser autrui décider pour vous !
C’est inconfortable de se résigner à accepter tout en vivant mal les choses tout au long de leur déroulement.
Vous êtes réconcilié avec l’envie de dire non ?
Remémorez-vous qu’apprendre à exprimer vos limites est bénéfique, à la fois pour l’image de soi, pour vous-même, mais également envers vos collaborateurs, clients, prestataires, votre direction…
Si des opportunités se présentent, sondez-vous pour confirmer qu’elles répondent à vos objectifs du moment et sur le long terme. Assurez-vous aussi de rester en accord avec votre for intérieur.
Laissez-vous le temps et accordez-vous la permission d’expérimenter le ‘non’ lors de vos prochaines sollicitations. Apprendre à refuser fait partie d’un processus d’évolution de votre conscience dans sa totalité.
Offrez-vous cette progression dans le temps, pas après pas !